L’évolution du Spa du Clos Mon ambition pour mon spa, c’est qu’il m’apporte une clientèle que je n’ai pas sur la période hivernale. Si on réussit à faire cela, ce serait merveilleux. L’intérêt de la carte d’abonnement Il faut essayer de s’entourer de personnel compétent et d’être le plus exhaustif possible sur le projet et la planification. Et puis, après, il y a l’importance du projet, du prévisionnel et de ce qu’on est capable d’en faire, de tout bien calibrer pour savoir si effectivement on pourra être au rendez-vous des résultats escomptés. Nous avons voulu créer un spa en tenant compte de la mixité de clientèles : une clientèle locale et une clientèle touristique hôtelière. Je ne veux pas qu’il y ait de court circuit. Si je promets à mes clients de l’hôtel l’accès au spa et que je suis contraint de leur dire qu’on n’a plus de disponibilité à cause de la clientèle locale, ce sera un vrai problème. Jongler n’est pas possible. Il faut donc prévenir et organiser. J’ai donc mis en place un système de cartes d’abonnement qui permettra à ses détenteurs de profiter des espaces wellness, piscine, Jacuzzi,… Si le client n’a pas ce sésame-là, il ne pourra pas profiter de ces espaces. Par contre, il pourra profiter des soins. Pour cela, nous avons un logiciel qui nous permet de planifier les différents rendez-vous et d’accueillir des clients aux heures de disponibilités de nos praticiennes. Mais, pour l’espace wellness, nous allons vendre une centaine de cartes club afin de permettre aux clients d’en profiter. Le Jacuzzi immergé permet de faire beaucoup d’économie Le prix de la carte va de 500 à 1 500 Euros en fonction des différents services : – 500 Euros, c’est l’abonnement semestriel avec accès uniquement aux prestations wellness, et quelques petits avantages, notamment sur les produits Cinq Mondes, et une remise sur les soins à la carte, – à 1 500 Euros, c’est l’abonnement de 12 mois, avec deux soins inclus dans l’année et une remise un peu plus importante sur la vente des produits et des soins et également des avantages au restaurant, un apéritif à chaque repas. Les clients qui n’ont pas de carte d’abonnement, et viennent juste pour un soin de minimum une heure, ont le droit de profiter de la piscine pendant 1 heure. 1 heure de soin, 1 heure de piscine. Sur les soins de 20 ou 40 minutes, il n’y a pas d’accès aux espaces wellness. « Spa de Beauté » a été l’une de mes sources d’inspiration Grâce à Spa de Beauté… Spa de Beauté a été une de mes sources d’inspirations. J’ai pris beaucoup d’idées. Je lisais les articles et je surlignais et j’en parlais avec l’équipe architecturale. » LE BEAU PARCOURS DE LA SPA MANAGER Chloé Hannequin nous a raconté ce qui lui a permis d’arriver jusqu’au Spa du Clos. L’équipe avec Chloé Hannequin « J’ai débuté dans le milieu de l’esthétique il y a quelques années par un BTS Esthétique-Cosmétique. J’ai toujours été attirée par l’univers du spa mais, étant novice dans le métier, j’ai décidé de me concentrer sur deux grands points : la maîtrise de la langue afin de faire face à une clientèle internationale et la connaissance du métier de praticienne pour en connaître tous les aspects, aussi bien techniques qu’émotionnels. J’ai donc décidé de partir en immersion totale en Angleterre durant une année en tant que fille au pair, puis, dès mon retour en France, j’ai été recrutée dans un centre de remise en forme haut de gamme afin de pratiquer les soins du corps. Cette expérience a été très enrichissante et m’a permis de comprendre les rouages du métier. Être praticienne n’est pas simple et nécessite une réelle motivation. Peut-être, est-ce parce que j’ai été face à des managers qui ne comprenaient pas la complexité du métier de praticienne que j’ai décidé de reprendre mes études. Mon objectif était d’acquérir les notions d’encadrement et de management d’équipe. J’ai donc suivi une formation en Bachelor de management d’espace bien-être de luxe à Cannes, ainsi qu’un CQP Spa Manager en alternance dans un spa réputé à Toulouse (Terre de Jade, au Grand Hôtel de l’Opéra). L’alternance m’a permis de mettre en pratique ces formations et adapter mon management à mon expérience en tant que praticienne. J’ai été diplômée de ces deux cursus l’an dernier et j’ai gagné le titre du meilleur CQP Spa Manager au Congrès International d’Esthétique & Spa à Paris. Entre-temps, j’ai voyagé à travers le monde, Thaïlande, Indonésie et Nouvelle Zélande afin d’éveiller mes sens et lâcher prise pour envisager un nouveau challenge. Dès mon retour en France, j’ai eu soif d’un nouveau challenge et la création du Spa du Clos de La Ribaudière s’est mis sur ma route… » UN CHANTIER PASSIONNANT Brigitte Dumont Chassart, Architecte d’intérieur IDDA, vous parle de ce qu’elle a fait de merveilleux dans ce spa. « J’ai travaillé en équipe avec Philippe Guenot, qui est architecte, Yannick Roche, qui a réalisé toute la partie technique et le chantier, Hydralis, pour tous les équipements spa, piscine, hammam et sauna. Le plus gros problème a été, avec l’architecte, de trouver un moyen d’harmoniser l’architecture du spa avec l’architecture 1900 de l’hôtel sans faire disparaître l’aspect verdure. Avant, il y avait un bosquet dont on a dû abattre quelques arbres pour construire le bâtiment du spa. Le pari était de garder un maximum d’arbres que l’on puisse voir de l’intérieur du spa. Nous avons privilégié des matériaux naturels. Nous voulions une piscine qui ait une identité, nous ne voulions pas d’une piscine bleu clair et turquoise comme partout. Donc, nous avons beaucoup travaillé les matériaux naturels, les pierres. Le but était de créer quelque chose de chaleureux mais en même temps de garder l’identité de l’hôtel, pour ne pas avoir de contraste, d’autant que l’hôtel va subir des rénovations. Il fallait qu’on y pense. Quand nous avons commencé le projet, M. Lortholary pensait réserver son spa uniquement aux clients de son hôtel. On s’est rendu compte qu’il fallait l’ouvrir à la clientèle extérieure et, à partir de là, le spa a pris une taille plus importante. Nous avions prévu deux cabines, on en a fait trois. On a créé une salle de gommage à côté du hammam et, après avoir vanté les mérites du Iyashi Dôme, nous avons fini avec cinq cabines. C’est devenu un vrai spa, avec la partie fitness et piscine. Ça a été une grande aventure et nous avons essayé de faire un spa qui ait une identité avec la région, avec le style d’architecture de l’hôtel, surtout qui préserve la lumière. Je voulais avoir de longues meurtrières qui donnent l’impression de faire entrer la nature tout en préservant une pénombre. Nous avons aussi voulu garder une légèreté avec la couleur des bois et la couleur des murs. La couleur bleue a été une demande de M. Lortholary car il aimait bien les tons cassés. C’est une sorte de bleu, de vert et de gris. Nous avons travaillé ensemble les couleurs, j’ai voulu qu’il soit associé à ce choix. Ensuite, je l’ai convaincu qu’il était fondamental de créer une boutique à la réception. La boutique participe au chiffre d’affaires. C’est moi qui lui ai présenté Cinq Mondes. Mme Lortholary est allée essayer tous les soins Cinq Mondes à Paris. Elle a été emballée. L’histoire est née comme ça. Le clou de ce spa, c’est la verrière que j’ai dessinée et que l’architecte a intégrée dans la toiture. Ça donne vraiment tout son cachet au spa. Quand on arrive, c’est assez spectaculaire. En ce qui concerne la piscine, j’ai suggéré à M. Lortholary de faire une très longue piscine. J’avais vu ça à une autre échelle dans un riad au Maroc, et j’ai trouvé que c’était une idée géniale pour les clients qui veulent nager car ils ont la longueur pour. J’ai voulu intégrer le Jacuzzi dans la piscine car esthétiquement c’est important de ne pas sortir de la piscine pour aller dans le Jacuzzi, puis revenir. Donc, nous avons créé un Jacuzzi immergé. De plus, il s’avère qu’au point de vue financier, cela permet de faire beaucoup d’économies car ça évite d’avoir deux jeux de pompes et deux jeux de filtrages d’eau. Le fait que le Jacuzzi soit dans l’eau permet de n’avoir plus qu’un seul système de filtrage de l’eau et de chauffage de l’eau. Il n’y a pas deux installations simultanées. Nous voulions avoir un maximum de surface et éviter les locaux techniques énormes. Finalement, nous avons récupéré 30 m2 prévus pour les cabines. J’aime beaucoup ce spa, son environnement, il est vraiment dans la nature. Souvent, les spas d’hôtels sont au sous-sol. Là, il est sorti de terre. Les travaux ont duré du 10 novembre 2017 jusqu’à fin juin 2018. » Château du Clos de La Ribaudière 86360 Chasseneuil du Poitou Tél. : 05 49 52 86 66 www.ribaudiere.com
