Pour accompagner au mieux leurs clients souffrant de diabète de type 2, les Thermes de Brides-les-Bains leur offrent une prise en charge pour des effets bénéfiques à long terme.

DIFFÉRENCES ENTRE DIABÈTE DE TYPE 1 et DIABÈTE DE TYPE 2

Le diabète de type 1, aussi appelé diabète juvénile, est une maladie auto-immune dans laquelle les cellules qui produisent l’insuline dans le pancréas sont détruites. Il faut alors suppléer à cette carence, par des injections d’insuline à vie.

LE DIABÈTE DE TYPE 2

Contrairement au diabète de type 1, le pancréas fonctionne normalement. Dans un premier temps, il fabrique même de l’insuline en excès (hyperinsulinisme) pour compenser son impuissance à faire pénétrer le glucose dans les cellules (insulinorésistance). Si l’on ne parvient pas à équilibrer le diabète par les traitements oraux et l’hygiène de vie, dans un second temps, le pancréas s’épuise et produit de moins en moins d’insuline (insulinopénie).

UNE MALADIE CORRÉLÉE AU POIDS

Parce que lorsque l’on prend du poids, des graisses vont se loger dans les cellules musculaires et du foie. Ces graisses sont différentes de celles que l’on peut trouver dans les cellules musculaires ou hépatiques d’une personne de poids normal et sont peu utilisées lors d’un exercice physique : elles brouillent le signal de l’insuline, empêchant les canaux qui laissent normalement entrer le glucose dans les cellules de s’ouvrir. Le taux de glucose dans le sang augmente alors. En revanche, quel que soit le type de diabète, les risques de complications sont identiques.

LE PROGRAMME D’ÉQUILIBRE DU DIABÈTE 2

Les personnes atteintes de diabète de type 2 se trouvent souvent désarmées à l’annonce de cette pathologie chronique et reçoivent rarement de conseils dans les domaines de la nutrition et de l’activité physique. Parce que cette pathologie concerne environ un patient sur six reçus en consultation diététique au centre nutritionnel des Thermes, les Thermes de Brides-les-Bains ont développé un programme inédit, afin de proposer une solution thérapeutique adaptée à ses curistes conventionnés qui présentent un diabète de type 2.
Ce programme a été créé en 2017 par l’équipe thérapeutique des Thermes : diététiciens, éducateurs sportifs, mais aussi infirmière et médecin thermal. Chaque membre de l’équipe a été formé de façon spécifique à l’éducation thérapeutique du patient.
Le programme intègre deux entretiens individuels avec un diététicien afin de mieux cerner les problématiques individuelles et six ateliers collectifs. La progression de ceux-ci a été pensée de manière à approfondir petit à petit les connaissances et compétences des patients vis-à-vis de leur maladie, leurs traitements médicamenteux, leur alimentation et leur activité physique.
Les objectifs de ces ateliers sont multiples : prévenir les complications, mieux équilibrer la glycémie, être plus serein vis-à-vis de la maladie, adopter de nouveaux comportements alimentaires, organisationnels, d’activité physique…
Ces séances sont réparties pendant les trois semaines de cure conventionnée. Enfin, ils bénéficient de trois séances pratiques d’activité physique adaptée et d’un suivi post-cure de 6 mois. Afin de s’inscrire pleinement dans le parcours de soins, le diététicien adresse un courrier de suivi au médecin traitant de chaque participant au programme.

VAINCRE SA PEUR DU SUCRE

Les ateliers proposés aux Thermes de Brides-les-Bains fournissent des modèles d’alimentation équilibrée pour préparer les recettes et les déguster en prouvant que plaisir et santé sont conciliables.
« L’une des erreurs les plus fréquentes chez les diabétiques de type 2 est de supprimer les féculents le soir, alors qu’il en faut à chaque repas et que cette suppression arbitraire contribue à une élévation de la glycémie le matin » relève Nathalie Négro, diététicienne et responsable du Centre Nutritionnel des Thermes de Brides-les-Bains, coordinatrice du programme d’éducation thérapeutique.
Son conseil : « Être aussi attentif à l’hyperglycémie qui peut occasionner de gros dégâts, qu’à l’hypoglycémie, qui se corrige facilement. Or, parce que l’hypoglycémie peut causer des malaises, beaucoup de personnes diabétiques ont tendance à davantage s’inquiéter de l’hypoglycémie. De fait, ils mangent en prévention et se retrouvent en hyperglycémie modérée, qui ne provoque aucun symptôme. Au contraire, on se sent bien, alors que ce taux de sucre trop élevé dans le sang détériore progressivement les vaisseaux sanguins, les terminaisons nerveuses… Il est indispensable de bien choisir ses aliments, de les cuisiner et d’organiser ses repas de façon adéquate. C’est entre autres ce que nous proposons à nos curistes diabétiques de découvrir au travers de ce programme ».

L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

L’activité physique plus régulière améliore la sensibilité du corps à l’action de l’insuline.
Tout muscle sollicité consomme du glucose, justement en excès dans le sang.
L’exercice régulier participe au traitement du diabète à plusieurs titres :
– puisque les muscles utilisent le glucose pendant un effort, il contribue à faire baisser la glycémie et permet ainsi de mieux la contrôler,
– outre le glucose, une activité physique d’endurance utilise aussi les graisses et contribue ainsi à déloger celles qui perturbent le signal de l’insuline. L’organisme retrouve alors une meilleure sensibilité à l’insuline,
– pratiquée plusieurs fois par semaine, l’activité physique aide à la régulation du stress et des émotions. Or, ceux-ci contribuent habituellement à une élévation de la glycémie, notamment par l’action de l’adrénaline et du cortisol mais aussi en induisant une compensation alimentaire (souvent avec des aliments gras et sucrés).
Encadrée par un éducateur sportif et une diététicienne, la première séance pratique d’activité physique d’1h30 permet d’apprendre les règles d’une bonne pratique : elle se compose d’abord d’une discussion autour de la composition d’un sac de randonnée et d’une prise de glycémie. Suit alors une marche en extérieur pendant laquelle intervenants et participants discutent à bâtons rompus de leur propre pratique, de l’organisation des repas par rapport aux horaires d’activité physique, de la gestion des hypoglycémies pendant l’activité physique, de la composition d’éventuelles collations…
De retour aux Thermes, la diététicienne effectue une nouvelle prise de glycémie de chaque participant pour que chacun apprenne à mieux se connaître : en effet, il est toujours intéressant de voir comment se comporte la glycémie après une activité, de comparer les différences entre les participants, de les confronter aux idées reçues…

UNE APPROCHE GLOBALE DE LA MALADIE

Outre l’aspect alimentation et activité physique, les ateliers du programme permettent également de discuter de la maladie, de son impact sur la vie quotidienne, l’entourage, grâce à un groupe d’échange co-animé par une infirmière et une diététicienne.
Dans le cadre de l’atelier diabète et santé, un médecin thermal et une infirmière développent avec les participants les différentes représentations du diabète, les complications, mais aussi et surtout les différents traitements et leurs effets.
Enfin, pour compléter tout cela, diététicienne et infirmière proposent un atelier sur le suivi de la personne diabétique, les professionnels ressources, les points à surveiller, à quelle fréquence… C’est également l’occasion de refaire un point sur les hypo et hyperglycémies avec leurs risques pour la santé et comment les aborder au quotidien.

Plus de 3,3 millions de personnes sont atteintes de diabète en France. Dans 90 % des cas, il s’agit de diabète de type 2. Celui-ci se déclare dans 85 % des cas lors d’une prise de poids, sur un terrain génétique favorable, à partir de 40-50 ans. Cependant, il émerge depuis quelques années chez les enfants et adolescents, parallèlement à l’épidémie d’obésité. La plupart du temps, le diabète de type 2, qui s’installe insidieusement au fil des années, est asymptomatique et diagnostiqué lors d’une prise de sang de routine.

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